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Spotlight sur Marie Bedu

Marie Bedu
13/1/2025

Bonjour Marie, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Marie, j’ai 30 ans, et je partage ma vie entre Paris et Montpellier, oĂč j’ai fait un grand pas il y a peu en achetant une maison Ă  rĂ©nover. C’est un projet qui me tient Ă  cƓur, mĂȘlant mon goĂ»t pour le design et l’envie de crĂ©er un espace qui me ressemble, tout en jonglant avec les imprĂ©vus du quotidien. AprĂšs plusieurs annĂ©es Ă  Paris, dans le conseil et en immobilier, j’ai eu envie de nouvelles aventures : il y a cette maison Ă  rĂ©nover avec la MĂ©diterranĂ©e en toile de fond et puis Ă©videmment cette nouvelle aventure entrepreneuriale avec RockFi !

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Peux-tu nous raconter un peu ton parcours ?

J’ai fait HEC puis j’ai rejoint le cabinet de conseil Artefact comme consultante data. J’ai ensuite intĂ©grĂ© Beanstock parmi les premiers salariĂ©s, en tant que Directrice des OpĂ©rations.

J’ai montĂ© plusieurs Ă©quipes — architectes, juristes, gestion locative, courtage — et structurĂ© tout le dĂ©partement des OpĂ©rations. C’était une expĂ©rience trĂšs excitante, oĂč j’ai pu mettre en place des process automatisĂ©s et recentrer l’activitĂ© sur l’accompagnement personnalisĂ© des clients, en particulier les primo-accĂ©dants.

En parallÚle, je me suis formée au Product Management, pour développer la partie tech et produit : nous nous sommes donné un an pour lancer une application pour les agents immobiliers, une application pour les clients et construire de zéro notre back-office interne afin de créer une structure tech solide et performante pour accompagner notre croissance.

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Pourquoi et comment as-tu décidé de co-fonder RockFi ?

L’histoire est assez surprenante, car je ne pensais pas suivre cette voie au dĂ©part : c’est un domaine oĂč mes parents Ă©voluent depuis 35 ans.

Mais j’ai fait la rencontre de Pierre Marin il y a un peu plus d’un an, qui m’a parlĂ© de son projet
 dans la gestion de patrimoine. J’ai adorĂ© son Ă©nergie et le projet m’est apparu comme une Ă©vidence ! D’une part, mon expĂ©rience dans les opĂ©rations en Proptech me donnait une vision claire du potentiel technologique offert dans le secteur financier. D’autre part, j’ai pensĂ© Ă  mes parents, eux-mĂȘmes CGPs, que j’ai tellement souvent entendus se plaindre de la complexitĂ© croissante liĂ©e Ă  la conformitĂ© et Ă  l’administratif dans la gestion de patrimoine. La lourdeur de l’admin les coupe du cƓur de leur mĂ©tier, c’est-Ă -dire du temps consacrĂ© Ă  leurs clients.

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Peux-tu nous en dire plus sur l’expĂ©rience de gestionnaire de patrimoine et comment la tech peut transformer radicalement leur expĂ©rience ?

C’est un mĂ©tier fantastique, oĂč peut se nouer un vrai lien, une vraie relation d’intimitĂ© avec un client, sa famille, parfois sur plusieurs gĂ©nĂ©rations. Cette dimension “humaine”, c’est la premiĂšre chose dont vous parlera un banquier privĂ© ou CGP lorsqu’il vous parlera de son mĂ©tier. Et puis
 il vous parlera de la complexitĂ© de l’admin.

Aujourd’hui, il y a une vraie contradiction dans l’expĂ©rience d’un CGP ou d’un banquier privĂ© : toujours plus d’administratif, de contraintes, d’outils Ă  intĂ©grer
 avec la nĂ©cessitĂ© d’ĂȘtre prĂ©sent avec ses clients. Ces injonctions sont contradictoires et comme on ne peut pas Ă©viter la compliance ou l’admin, c’est le temps consacrĂ© au client qui en souffre.

Mais cette conviction doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©e : sur le marchĂ© de la gestion de patrimoine, le “full tech” ne fonctionne pas, le conseil humain est irremplaçable dans notre secteur. Chez RockFi, nous concevons la tech comme un outil, c’est Ă  dire un levier au service de la relation : elle enrichit, elle ne remplace pas. On travaille ainsi Ă  automatiser tout ce qui n’apporte pas de rĂ©elle valeur : l’administratif, les informations « froides » et standardisĂ©es. Tout l’enjeu, c’est de recentrer le mĂ©tier sur la vraie valeur ajoutĂ©e : passer du temps avec les clients, leur offrir un conseil personnalisĂ©, adaptĂ© Ă  leurs projets de vie et Ă  leurs expĂ©riences.

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As-tu des exemples d’opportunitĂ©s identifiĂ©es avec vos gestionnaires sur lesquelles vous travaillez ?

Oui, on a identifiĂ© plusieurs opportunitĂ©s, et l’une des plus prometteuses aujourd’hui est l’Intelligence Artificielle, qui ouvre des possibilitĂ©s incroyables en matiĂšre de personnalisation.

  • Le premier exemple, c’est l’idĂ©e d’une allocation d’actifs ultra personnalisĂ©e grĂące Ă  l’IA. Aujourd’hui, un banquier conseille une allocation, mais il n’a pas les outils pour suivre de prĂšs et au quotidien l’ensemble des portefeuilles de ses clients. La consĂ©quence, c’est que des clients se retrouvent avec des allocations oĂč il ne se passe rien pendant 10 ans. Or chaque semaine, chaque jour mĂȘme des actualitĂ©s marchĂ©s sont susceptibles d’impacter l’exposition au risque et donc l’allocation d’actif. Si une IA est capable d’analyser le marchĂ© tous les jours et d’alerter sur les signaux faibles, on a envie de tirer le fil et de concevoir une allocation dynamique oĂč chaque client est informĂ© en temps rĂ©el des risques, et oĂč son conseiller peut lui proposer proactivement des arbitrages. On a mĂȘme envie d’aller jusqu’à hyper personnaliser chaque newsletter envoyĂ©e aux clients avec des alertes et des actus de marchĂ© ciblĂ©es et en lien avec son portefeuille.
  • Le deuxiĂšme exemple, c’est la possibilitĂ© d’offrir aux clients un reporting 360° pour visualiser leur portefeuille sous gestion et leur patrimoine de maniĂšre holistique. Avoir une vue centralisĂ©e permet aux conseillers d’opĂ©rer de meilleures analyses, mais aussi de dĂ©finir des stratĂ©gies et recommandations beaucoup plus adaptĂ©es et personnalisĂ©es.

Ce sont deux exemples parmi beaucoup d’autres : nous nous focalisons en prioritĂ© sur le rĂšglement des points de friction, mais la tech peut nous servir aussi Ă  ouvrir de nouveaux territoires d’opportunitĂ©s pour nos gestionnaires.

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On a beaucoup parlĂ© de l’expĂ©rience actuelle des gestionnaires, tu peux nous en dire plus peut-ĂȘtre sur l’expĂ©rience client et leurs “pain points” ? Nous donner des exemples ?

Il y a deux points de friction essentiels, dont je parlais plus tĂŽt.

Le premier, c’est la lourdeur du parcours de souscription. Il y a un problĂšme de communication autour de l’ensemble des documents Ă  signer. Les clients les signent sans jamais vraiment comprendre pourquoi. Ils valident une dĂ©marche, puis trois mois plus tard, on leur demande de signer encore, sans qu’il n’y ait eu de changement rĂ©el. Tout ça constitue une complexitĂ© administrative qui alourdit le processus et crĂ©e une frustration Ă©vitable. Notre enjeu, c’est de redonner du sens Ă  la conformitĂ©.

Le second point, c’est le manque de personnalisation du conseil. Trop souvent, on parle aux clients de produits ou de structures qu’ils ne connaissent pas, sans leur expliquer pourquoi c’est la meilleure solution pour eux. On a tendance Ă  proposer directement des produits complexes sans avoir construit et validĂ© une stratĂ©gie claire. Chez RockFi, on fait les choses diffĂ©remment : on commence par dĂ©finir une stratĂ©gie globale et personnalisĂ©e, puis les produits et outils viennent ensuite, en fonction des objectifs. Si ça colle dĂšs le dĂ©part, parfait. Sinon, on ajuste. L’essentiel, c’est que les produits servent la stratĂ©gie, pas l’inverse.

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Vous opĂ©rez en fait une double transformation : en transformant l’expĂ©rience des gestionnaires, c’est l’expĂ©rience pour le client que vous transformez ?

Notre vision est claire : simplifier la gestion privĂ©e pour mieux servir nos clients. L’enjeu est de rĂ©soudre les problĂšmes des clients, mais pour ça, il faut d’abord s’attaquer aux blockers des banquiers. C’est un prĂ©-requis Ă©vident pour nous. En libĂ©rant leur temps et en plaçant leur performance au centre de nos actions, on amĂ©liore directement la satisfaction client avec des conseillers plus disponibles, proactifs et efficaces.

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Qui sont vos clients aujourd’hui ?

Nos clients sont principalement des entrepreneurs, des sportifs ou des artistes, des dirigeants d’entreprises, et de jeunes gĂ©nĂ©rations qui accĂšdent Ă  un hĂ©ritage. Leur point commun, c’est qu’ils ont tous envie d’un modĂšle plus simple et performant.

Plus largement, on assiste aujourd’hui Ă  un transfert de richesse sans prĂ©cĂ©dent. En France, 16 millions de personnes ĂągĂ©es de 60 Ă  80 ans vont transmettre des centaines de milliards d’euros Ă  leurs enfants. C’est le plus grand transfert de patrimoine de l’histoire. Ces deux gĂ©nĂ©rations ont des besoins trĂšs diffĂ©rents : les premiers vont avoir besoin de conseils personnalisĂ©s, tandis que les seconds rechercheront des solutions plus technologiques. Notre objectif est donc double : accompagner les premiers dans ce processus de transmission et anticiper les attentes des seconds, afin de devenir la rĂ©fĂ©rence en gestion privĂ©e pour cette nouvelle gĂ©nĂ©ration.

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Tu peux nous en dire plus sur cette expérience client ?

Je peux te donner trois de nos axes de réflexion :

1. Une expérience intime

L’expĂ©rience client en gestion de patrimoine est trĂšs particuliĂšre, car on rentre vraiment dans l’intimitĂ© du client. On parle d’argent, de situation familiale, de contexte fiscal, et de projets de vie Ă  plus ou moins long terme. Parfois, ça touche des sujets dĂ©licats comme un dĂ©cĂšs ou un divorce. Tu pĂ©nĂštres dans l’univers personnel et familial du client, et ça demande beaucoup de subtilitĂ© et d’élĂ©gance. Le client te confie des informations trĂšs sensibles, donc il est crucial de bĂątir une relation de confiance. C’est ce qui rend l’expĂ©rience client Ă  la fois passionnante et complexe. On ne peut pas tout automatiser, car la technologie est par nature impersonnelle. Ce qui compte vraiment, c’est la qualitĂ© de la relation humaine entre le conseiller et son client.

2. La célébration des victoires

Il y a des moments particuliers dans cette expĂ©rience que l’on a envie de soigner particuliĂšrement et notamment : le moment de la cĂ©lĂ©bration des victoires de nos clients. La question ici c’est comment mettre en valeur les succĂšs, performances et milestones importants de la gestion d’un patrimoine ? Chaque client va approcher cette idĂ©e de cĂ©lĂ©bration Ă  sa maniĂšre. Mais ce n’est jamais un moment anodin. L’hĂ©ritage familial ou les fruits d’une vie de travail sont souvent le rĂ©sultat de nombreux choix et de risques pris au fil du temps. Prendre le temps de reconnaĂźtre ces rĂ©ussites, c’est un Ă©lĂ©ment clĂ© dans l’expĂ©rience client.

3. Nourrir les passions

On travaille aussi beaucoup autour des passions de nos clients. On essaie de construire des expĂ©riences personnalisĂ©es autour de ce qui les anime et les fait vibrer. Les passions, c’est quelque chose de trĂšs personnel, et ça se lie naturellement Ă  la gestion de patrimoine, car en fin de compte, on aide les clients Ă  accomplir des projets qui leur tiennent Ă  cƓur. Ce qui anime tout le monde, c’est la possibilitĂ© de pouvoir vivre pleinement ses passions, et notre rĂŽle est de les aider Ă  y parvenir.

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Comment travaillez-vous ?

On travaille beaucoup avec des mĂ©thodologies de design — en intĂ©grant nos clients ou banquiers privĂ©s dans la rĂ©flexion, comme le point de dĂ©part de toute construction.

  • Une vraie phase d’observation. Au dĂ©but, nous avons menĂ© une phase d’observation « sous-marin » pendant plus de six mois avec cinq Ă  six conseillers pour observer au plus prĂšs la relation client et identifier les pain-points et les points forts.
  • Ensuite, une phase de co-construction et d’idĂ©ation avec toutes les parties prenantes, en collaborant notamment avec des spĂ©cialistes en design d’expĂ©rience. On aborde volontairement ce stade avec beaucoup de naĂŻvetĂ© et de candeur, pour Ă©viter les idĂ©es reçues et les biais. L’objectif est de sortir des modĂšles existants et de penser diffĂ©remment. On implique Ă©videmment des clients volontaires et des CGPs, que l’on considĂšre comme de vrais partenaires beta testeurs dans notre approche. Cela nous permet d’établir une vision cible qui sert de boussole. À ce moment-lĂ , tout nous semblait possible, et cela nous a guidĂ©s vers ce qui pourrait constituer la meilleure expĂ©rience pour nos clients.

On est dans une dĂ©marche d’amĂ©lioration constante : on questionne, on teste, on apprend, on amĂ©liore, puis on dĂ©ploie Ă  l’échelle. Et on continue de challenger l’existant pour toujours optimiser davantage l’expĂ©rience pour nos CGPs et clients.

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Un mot pour conclure ?

Rejoignez-nous ! On a pour objectif de tripler nos effectifs d’ici fin 2025, on cherche des talents pour rejoindre nos dĂ©partements Product Management et OpĂ©rations et donner un nouveau souffle Ă  la gestion de patrimoine ! N’hĂ©sitez pas Ă  m’écrire si vous souhaitez rejoindre l’aventure !

Découvrez notre FAQ

Puis-je retrouver mes contrats existants dans RockFi ?

Oui. Nous intĂ©grons l’ensemble de vos contrats (assurances-vie, comptes-titres, contrats luxembourgeois
) dans une interface unique, claire, avec une vue consolidĂ©e en temps rĂ©el.

Qui sont les conseillers privés RockFi ?

Nos conseillers sont d’anciens banquiers privĂ©s, expĂ©rimentĂ©s, indĂ©pendants, cooptĂ©s et triĂ©s sur le volet. Leur seule prioritĂ© : vos prioritĂ©s.

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